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mardi 1 août 2017

L'Ascension du Mont Blanc - Ludovic Escande



 Quand Jean-Christophe Rufin et Sylvain Tesson emmènent un éditeur sujet au vertige à 4800 mètres d’altitude…
Éditeur parisien, Ludovic Escande est plus habitué aux salons littéraires qu’aux bivouacs en haute montagne. Un soir, il confie à son ami Sylvain Tesson qu’il traverse une période difficile, l’écrivain lui lance : « Mon cher Ludovic, on va t’emmener au sommet du mont Blanc ! ».
Il n’a jamais pratiqué l’alpinisme et souffre du vertige. Pourtant il accepte, sans réfléchir. S’il veut atteindre le toit de l’Europe, il devra affronter les glaciers à pic, les parois vertigineuses, la haute altitude et le manque d’oxygène. La voie que lui font emprunter Sylvain Tesson et Jean-Christophe Rufin est périlleuse pour un débutant. Mais c’est le plus court chemin pour retrouver goût au bonheur.
Avec sincérité et humour, Ludovic Escande raconte cette folle ascension qui est aussi et surtout une formidable aventure amicale, littéraire et spirituelle.
160 pages - Aventure/Autobiographie - 2017

Sortie officielle le 31 août 2017



Mes impressions :

Quand une personne qui va mal est entouré d'amis un peu fous, c'est une aventure tout aussi folle que l'on s'apprête à vivre.

Ludovic Escande est éditeur, il dirige la collection "L'Arpenteur" des éditions Gallimard. Alors que les problèmes s'accumulent dans sa vie, son ami Sylvain Tesson lui propose de se changer les idées. Et quand on a un ami écrivain voyageur qui n'a pas peur d'oser, on se retrouve avec un défi fou : gravir le Mont Blanc jusqu'à son sommet. C'est ainsi que débute l'aventure pour Ludovic Escande, accompagné de Sylvain Tesson et du polyvalent Jean-Christophe Ruffin.

Ludovic Escande se livre ici aux lecteurs : Va-t-il vraiment pouvoir gravir le Mont-Blanc ? Après tout, il fume beaucoup et n'est pas vraiment sportif. Et puis surtout, il souffre du vertige. Une ascension qui promet d'être difficile donc. De sa préparation à l'ascension, il nous livre d'abord ses questionnements, puis ses sensations et ses émotions. Le doute, la peur, l'exaltation, la beauté du lieu, le lecteur est emporté dans le tourbillon d'émotions que ressent le narrateur et l'on vit avec lui cette ascension, qui est une véritable aventure de sensations.

En plus d'une aventure physique, ce récit est aussi une aventure d'amitié. On découvre Sylvain Tesson et Jean-Christophe Ruffin, deux personnes aux caractères très différents, l'un fêtard et l'autre plus posé, qui apporte de la bonne humeur et de la chaleur au récit. Toujours avenant, alpinistes confirmés, ils sont un véritable soutient pour le narrateur.

Ludovic Escande nous fait vivre avec L'Ascension du Mont Blanc une aventure chaleureuse et pleine d'émotions, qui donne envie d'aller à son tour tenter cette montée vers les sommets.



Merci aux éditions Allary et à Netgalley pour m'avoir permis de découvrir L'ascension du Mont Blanc !

jeudi 20 juillet 2017

Leur séparation - Sophie Lemp

« Ce samedi matin de janvier, ma mère m’attend à la sortie de l’école. Comme les autres jours, nous remontons la rue des Boulangers mais, au lieu de nous arrêter au carrefour, nous prenons à gauche dans la rue Monge. Je me retourne et aperçois un camion de déménagement garé en bas de notre immeuble. Ma mère serre ma main dans la sienne. Je n’ai pas envie de parler, je pense au camion, aux cartons, au salon qui demain sera à moitié vide. Je pense à mon père. Désormais, j’irai chez lui tous les mercredis soir et un week-end sur deux. Ma mère s’est organisée pour que je passe l’après-midi et la nuit chez une amie. Avant de partir, elle me dit Profite bien de ta journée, amuse-toi, essaye de penser à autre chose. Je hoche la tête mais je sais que jamais plus je ne penserai à autre chose.»

Sophie Lemp fête ses dix ans quand ses parents divorcent. Trente ans plus tard, c’est avec le regard d’une petite fille devenue adulte qu’elle revit cette séparation. Pourquoi cette blessure, commune à tant d’enfants, est-elle si difficile à cicatriser ?
100 pages - Autobiographie - 2017

Sortie officielle le 7 septembre 2017


Mes impressions :

L'enfance, ce moment d'innocence délicat pendant lequel on s'émerveille du monde. Mère, père, grand-parents, les personnes qui nous protègent et nous chérissent lors de nos premiers pas sont nos premiers amours, nos premières idoles, à travers lesquelles nous vivons.  Alors, quand arrive la destruction d'un couffin idyllique et protecteur, c'est la joie de l'enfance qui éclate et qui vous marque à jamais.


Sophie a 10 ans quand ses parents divorcent. Le point final d'un amour qui s'est éteint, deux personnes qui souhaitent se séparer pour démarrer une nouvelle vie, se reconstruire. Les séparations sont toujours un peu difficile, un peu douloureuse, spectre d'une relation qui n'a pas réussi à s'épanouir ou à s'entretenir. Parfois plus pour l'un que pour l'autre, parfois dans la joie et parfois dans la douleur. La séparation est le début d'un changement, qui n'est pas toujours attendue. Mais surtout, la séparation touche souvent plus que seulement les personnes qui se séparent.


Sophie voulait elle aussi écrire son histoire de séparation, mais de son point de vue d'enfant qui la subit sans avoir ni pouvoir y jouer un rôle. Si le divorce de ses parents signifie pour eux la fin d'un amour, pour Sophie, c'est la fin de son nid d'amour enfantin composé d'elle entouré de son papa et de sa maman. C'est aussi la fin de l'illusion que ses parents sont unis, sont un. Peu à peu, elle apprend et se souvient de ses petits moments où tout ne s'est pas bien passé, les signes de la déchirure irrémédiable à venir.


Sophie doit maintenant commencer elle aussi une nouvelle vie, deux nouvelles vies, une avec son père et une avec sa mère, qui s'évite le plus possible. Elle compose avec deux parents qui se révèlent différents l'un de l'autre, mais aussi animé d'émotions parfois positives mais aussi négatives, et qui, chacun, commence leur nouvelle vie, qui lui échappe un peu.




Sophie Lemp nous raconte à travers une plume douce et pudique ses sentiments, ses doutes et sa culpabilité d'enfant, une enfant prise dans un tourbillon qui a laissé sa marque sur la femme qu'elle est devenue, toujours triste de ne pas avoir pu réunir ses parents. Elle écrit pour les réunir à nouveau, pour se souvenir du doux cocon familial qui a bercé son enfance et qui a tout à coup disparu, à jamais.







 Merci aux éditions Allary et à Netgalley pour m'avoir permis de découvrir Leur séparation !


dimanche 17 juillet 2016

Métaphysique des tubes - Amélie Nothomb

Parce qu'elle ne bouge pas et ne pleure pas, se bornant à quelques fonctions essentielles - déglutition, digestion, excrétion -, ses parents l'ont surnommée la Plante. L'intéressée se considère plutôt, à ce stade, comme un tube. Mais ce tube, c'est Dieu. Le lecteur comprendra vite pourquoi, et apprendra aussi que la vie de Dieu n'est pas éternelle, même au pays du Soleil levant... Avec cette " autobiographie de zéro à trois ans ", la romancière de Stupeur et tremblements, Grand Prix du roman de l'Académie française en 1999, nous révèle des aspects ignorés de sa personnalité et de la vie en général, tout en se montrant plus incisive, plus lucide et plus drôle que jamais.
156 pages - Contemporain/Autobiographie - 2000

Ce que j'en ai pensé :
 Les malheurs de Sophie à qui ont aurait donné la voix d'une adulte, c'est bien ce qui décrit Métaphysique des tubes.
J'ai pu entendre et lire que beaucoup de personnes n'avaient pas aimé ce court roman, trouvant le ton de l'auteur trop présomptueux. Pour moi, c'est la toute la force du roman. En effet, madame Nothomb ne fait que donner ses mots, ceux d'une adulte, à la petite fille de 0 à 3 ans qu'elle était. Et forcément, à cet âge où l'enfant découvre peu à peu que le monde est indépendant de lui-même, des mots d'adultes rendent le tout explosif à lire.
J'ai trouvé les anecdotes et les tourments de la petite Amélie drôles et touchants. De plus, j'ai beaucoup aimé être au Japon.
//Métaphysique des tubes oscille entre l'amère découverte du monde et l'innocence de l'enfance, un roman court et frais à lire, pour sourire et s'attendrir.//