Œuvre stupéfiante, inclassable, Dogra Magra est à la fois une performance d'écriture inégalée et un extraordinaire roman policier au programme paradoxal : un roman où les détectives sont les criminels.
Ou plutôt, un roman où l'assassin est la victime. Un amnésique se réveille en pleine nuit dans la chambre d'un hôpital psychiatrique. Nous le verrons se débattre au milieu d'une toile d'araignée tissée par les docteurs de l'institution, à la recherche de son identité et de son éventuel rapport avec une mystérieuse affaire criminelle. Qui est Kure Ichirô ? Quelle terrible malédiction poursuit la lignée de sa famille et se réveille dans ses gènes ? Le lecteur, entraîné dans une spirale de plus en plus serrée de coups de théâtre et de renversements de perspective, perd toute notion de l'espace et du temps et sent son esprit lui échapper, pris d'un vertige ontologique.
595 pages - Policier / hors catégorie - 1935
Les + :
- une intrigue captivante
- un livre qui vous entraîne bien plus que vous ne pouvez l'imaginer...
- des sujets et une critique du Japon intéressants
- des sujets et une critique du Japon intéressants
Ce que j'en ai pensé :
Ça fait déjà plusieurs semaines que j'ai fini Dogra Magra. Après avoir réussi à me remettre de mes émotions, je me suis efforcée de faire une critique qui lui rend hommage, de donner mon avis, clair et construit, pour partager mon émoi. Mais impossible de rendre compte de l'effet que ce roman a eu sur moi. Alors je vais commencer cette chronique par un avis minimaliste mais qui décrit le plus exactement ce que j'ai envie de vous dire :
Ce roman est une expérience exceptionnelle. Lisez-le.