lundi 20 juin 2016

La belgariade - David Eddings

  Et les Dieux créèrent l'homme, et chaque dieu choisit son peuple. Ah! Que le monde était jeune, que les mystères étaient limpides! Mais Torak, le dieu jaloux, vola l'Orbe d'Aldur, le joyau vivant façonné par l'aîné des dieux, et ce fut la guerre. Le félon fut châtié ; à Cthol Mishrak, la Cité de la Nuit, il dort toujours, d'un long sommeil hanté par la souffrance.
Le fleuve des siècles a passé sur les royaumes du Ponant. Les livres des présages ne parlent plus qu'aux initiés, mais ils sont formels : Torak va s'éveiller. Et justement l'Orbe disparaît pour la seconde fois. Que le maudit la trouve à son réveil et il établira son empire sur toutes choses. Belgarath le sorcier parviendra-t-il à conjurer le sort? Dans cette partie d'échecs cosmique, il a réussi à préserver une pièce maîtresse : le dernier descendant des Gardiens de l'Orbe, désigné par les présages, mais qui n'est encore qu'un petit garçon jeté sur les routes par une venteuse nuit d'automne. Un simple pion, et si vulnérable...
5 tomes, 350~450pages - Fantasy - 1982 à 1984

Ce que j'en ai pensé :
Saga de fantasy initiatique, La Belgariade est un classique du genre.
Le premier tome annonce une saga agréable, où l'on suit un jeune garçon qui découvre sa destinée et part dans une quête liée à une mystérieuse prophétie. L'histoire et son déroulement sont classiques et déjà vus en fantasy, mais le développement des personnages promis est intéressant. Malheureusement, les tomes suivants font retomber l'enthousiasme. On se perd en actions répétitives, on a la sensation que l'histoire n'avance plus et surtout, les personnages sont décevants. 
Il n'y a pas d'évolution chez les personnages, qui restent les mêmes du début à la fin, avec leurs réactions convenues à leur stéréotypes. On ne cesse de nous répéter que les personnages ont évolué, mais seul le héros semble avoir quelque peu grandi. Les personnages féminins sont, en particulier, les plus pénibles.
Si les deux derniers tomes redynamisent un peu le tout, les événements sans surprise (ce qui arrivent quant on met des prophéties limpides) apportent une fin convenue, qui concluent bien la saga mais sans coup d'éclat.
//La Belgariade est une histoire classique, sans grande surprise, mais qui reste sympathique. Facile à lire, cette série est cependant un bon moyen de se familiariser à la fantasy.//

dimanche 19 juin 2016

L'étrangleur de Cater Street - Anne Perry

  Suffragette avant l'heure, l'indomptable Charlotte Ellison contrarie les codes et manières victoriens et refuse de se laisser prendre aux badinages des jeunes filles de bonne famille et au rituel du tea o'clock. Revendiquant son droit à la curiosité, elle parcourt avec intérêt les colonnes interdites des journaux dans lesquels s'étalent les faits divers les plus sordides. Aussi bien le Londres des années 1880 n'a-t-il rien à envier à notre fin de siècle : le danger est partout au coin de la rue et les femmes en sont souvent la proie. 
382 pages - Policier - 1979
Ce que j'en ai pensé :
Je n'ai pas mis l'affreuse couverture de l'édition que je possède, histoire d’appâter un peu le chaland.
Roman policier classique, L'étrangleur de Cater Street est un bon premier tome d'une série du l'époque victorienne, ses mœurs et la place de la femme.
On découvre notre héroïne Charlotte, jeune femme curieuse et intelligente, ainsi que sa famille, riche et de bonne réputation. Une enquête policière va alors venir fissurer peu à peu les apparences de chacun.
Les personnages se dévoilent et chacun se livre petit à petit au lecteur. Charlotte, elle, découvre que le monde est vaste et complexe, et on suit les débuts de son besoin d'émancipation dans cette société patriarcale.
//Plutôt dans la lignée d'un Jane Austen que d'un Hercule Poirot, L'étrangleur de Cater Street est un premier tome très plaisant et prometteur, qui se lit facilement et dont la fin un peu abrupte ne fait que donner envie de lire la suite.//


Merci à Ellya's book de m'avoir fait sortir ce roman de ma PAL ! :)

mercredi 15 juin 2016

Le liseur - Bernhard Schlink

 À quinze ans, Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d'une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il lui fasse la lecture à haute voix. Cette Hanna reste mystérieuse et imprévisible, et elle disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de des études de droit, au procès de cinq criminelles et reconnaît Hanna parmi elles.
243 pages - Contemporain - 1995


Ce que j'en ai pensé :
Lu d'une traite, Le liseur est un roman court mais qui sait emporter son lecteur. 
L'amour et la passion qui agitent le narrateur jusqu'à la fin du récit sont forts et la dureté à laquelle ils se heurtent nous touchent. C'est avec plaisir et curiosité que l'on suit les personnages.
Le contexte dans lequel s'inscrit l'histoire apporte de la profondeur à cette histoire, et pousse la réflexion plus loin sur une époque et un contexte peu abordés.
//Un livre prenant, touchant, qui apporte un point de vue innovant sur son sujet et qui ne laisse pas son lecteur indifférent.//

107 ans - Diastème

  À seize ans, Simon a vécu sa première et sa plus belle histoire d'amour avec Lucie. Cet amour a viré au cauchemar. Il aura suffi d'une erreur, d'une relation extraconjugale pour que Lucie s'en aille. Parce qu'il l'aime trop, Simon se livre à des actes que la morale et le monde médical réprouvent. Car Simon, tel Peter Pan, ne veut pas grandir. Il ne veut que Lucie. Et depuis son départ, c'est le monde qui se trouve menacé de disparition. Avec ce récit déchirant, Simon nous ouvre les portes de son théâtre intérieur, de sa fantaisie et de sa souffrance. 
155 pages - Contemporain - 2004

Ce que j'en ai pensé :
Un roman fort sur un amour adolescent et ses ravages. Ce roman nous rappelle à quel point nos passions d'adolescent étaient fortes, et comme le monde peut sembler s'écrouler quand un être cher s'en va. Le narrateur, Simon, incarne cet adolescent meurtri au plus profond de son être, à travers les mots durs et les idées démentes qui expriment sa détresse.
//107 ans est violent et va dans l'extrême, mais c'est ce qui fait sa force. Il permet de se rappeler et de comprendre à nouveau que l'amour peut être destructeur, et que l'adolescence est un passage à la fois difficile et important pendant lequel les sentiments se déchaînent et construisent ce que nous devenons.//

Les intrus - Lauren Oliver

  À la mort de Richard Walker, un vieil homme solitaire, acariâtre et très riche, son ex-femme, ses deux enfants et sa petite-fille retournent dans la maison familiale pour la succession. Mais la bâtisse est hantée. Hantée par des souvenirs d’enfance qui resurgissent à mesure que les nouveaux arrivants se réapproprient les lieux. Hantée également par de vrais fantômes qui observent et commentent les agissements de chacun, en espérant qu’un jour, enfin, ils pourront quitter les lieux à tout jamais. 
384 pages - Fantastique - 2015
Ce que j'en ai pensé :
J'ai cru à une histoire de fantôme qui ferait un peu peur en ne lisant que la phrase de la couverture, j'ai eu une histoire de famille sur fond de fantastique.
Les véritables propos de ce roman sont l'introspection et les liens qui nous unissent aux autres. Chaque personnage revient sur son passé par bribe, s'efforce de s'y confronter petit à petit, et nous exprime ses sentiments. 
Quelques mystères permettent de garder le lecteur, mais les révélations ratent leur coup d’éclat quand elles arrivent, un peu tardives et prévisibles. Les personnages paraissent lointains, et je m'y suis peu attachée.
//Finalement, Les intrus est un roman qui part d'une idée séduisante, mais dont l'intérêt retombe vite. La faute à une histoire qui avance mal et qui ne se révèle pas passionnante.//