vendredi 31 mai 2013

J'irai cracher sur vos tombes - Boris Vian


220 pages

Résumé :
Lee Anderson, vingt-six ans, a quitté sa ville natale pour échouer à Buckton où il devient gérant de librairie. Il sympathise dans un bar avec quelques jeunes du coin. Grand, bien bâti, payant volontiers à boire, Lee, qui sait aussi chanter le blues en s'accompagnant à la guitare, réussit à séduire la plupart des adolescentes. Un jour il rencontre Dexter, le rejeton d'une riche famille qui l'invite à une soirée et lui présente les soeurs Asquith, Jean et Lou (17 et 15 ans), deux jeunes bourgeoises avec "une ligne à réveiller un membre du Congrès". Lee décide de les faire boire pour mieux les séduire... et poursuivre son sinistre dessein.
Récit d'une vengeance, dénonciation du racisme et de l'intolérance, ce best-seller fut jugé à l'époque immoral et pornographique, ce qui amena son interdiction en 1949 et la condamnation de son auteur pour outrage aux bonnes moeurs.







Mon avis :
J'irai cracher sur vos tombes est un roman que j'ai lu assez rapidement. J'avais entendu parler d'une violence inouï, d'un roman choquant, sans savoir vraiment à quoi m'attendre. Du coup, je n'ai pas été déçue, même si je n'ai pas été totalement charmé non plus.

L'histoire est du point de vue d'un homme dont on ne sait rien et dont on va découvrir l'histoire peu à peu, disséminée par des sous-entendus le long du roman. Lee Anderson est un homme banal, qui vit dans un monde de débauche constante et de violence. C'est en ça que ce livre est choquant je crois, parce toute cette débauche et violence de la société est décrite comme normale. Lee couche avec plusieurs filles çà et là, il a toujours sa fiole d'alcool, il traine avec les jeunes en ne faisant pas grand-chose, il jour de la guitare, bref, une jeunesse de ces années normale, du moins traitée comme normale. De même, les évènements et pensées plus violente sont racontés de manière assez neutre, ce qui apporte une dimension encore plus horrible et dérangeante à ceux-ci. C'est tout ce côté "Oui, la violence et la décadence sont là, c'est normale." qui rend cette histoire choquante.
J'ai eu quand même du mal, parce que bien que l'envie de vengeance du personnage principal soit présente dès le début, il ne se passe pas grand-chose. Il tient une librairie, il essai d'avoir et réussi à avoir des filles, une vie assez monotone en somme, pendant laquelle le lecteur ne sait pas où tout cela va mener, car la révélation du "pourquoi une vengeance ?" arrive tardivement.
Cependant, cela se lit facilement, malgré le côté choquant l'histoire est fluide, et les chapitres sont courts. D'ailleurs, je ne saurais me décider sur la longueur : j'ai eu quand même une impression de rapidité à la fin, tout s'enchaine vite, mais si cela c'était plus étendu, l'effet brutal et violent de la fin aurait surement était moins bien rendu.

En ce qui concerne les personnages, j'ai été assez peu touché. Je n'en ai pas vraiment apprécié un. J'en ai détesté ça en revanche oui. Même Lee Anderson, c'est quelqu'un que je n'aurai pas envie de côtoyer. C'est un homme cynique, désabusé, pleins de défauts. Mais c'est aussi ce qui le rend humain, bien humain, rien d'héroïque et rien de plus horrible que les autres. Il n'est pas idiot, mais n'a plus d'espoirs en rien et est aveuglé par sa vengeance. Pourtant, il est touchant. On a envie qu'il s'en sorte, ou du moins qu'il se venge.


En bref :
+ Choquant, l'histoire est violente par sa manière d'être raconté, du suspense jusqu'au bout, un héros vraiment humain.
- Il ne se passe pas grand chose avant la fin.


Citations :
"Les livres sont très chers, et tout cela y est pour quelque chose; c'est bien la preuve que les gens se soucient peu d'acheter de la bonne littérature; ils veulent avoir lu le livre recommandé par leur club, celui dont on parle, et ils se moquent bien de ce qu'il y a dedans."

"Moi, j'allais à l'office du dimanche comme Hansen, mais je crois qu'on ne peut pas rester lucide et croire en Dieu, et il fallait que je sois lucide."

"Il était trop honnête, Tom, c'est ce qui le perdait. Il croyait qu'en faisant le bien, on récoltait le bien, or, quand ça arrive, ce n'est qu'un hasard. Il n'y a qu'une chose qui compte, c'est de se venger et se venger de la manière la plus complète qui soit." p. 88
7/10

mardi 21 mai 2013

La joueuse de Go - Shan Sa


326 pages

Résumé :
Depuis 1931, le dernier empereur de Chine règne sans pouvoir sur la Mandchourie occupée par l'armée japonaise. Alors que l'aristocratie tente d'oublier dans de vaines distractions la guerre et ses cruautés, une lycéenne de seize ans joue au go. Place des Mille Vents, ses mains infaillibles manipulent les pions. Mélancolique mais fiévreuse, elle rêve d'un autre destin. Le bonheur est un combat d'encerclement. Sur le damier, elle bat tous ses prétendants. Mais la joueuse ignore encore son adversaire de demain un officier japonais dur comme le métal, à peine plus âgé qu'elle, dévoué à l'utopie impérialiste. Ils s'affrontent, ils s'aiment, sans un geste, jusqu'au bout, tandis que la Chine vacille sous les coups de l'envahisseur, qui tue, pille, torture.









Mon avis :
La joueuse de go est un roman a deux voix : on a d'une part une jeune lycéenne mandchoue et de l'autre un jeune officier japonais. C'est leur histoire que l'on suit, sans taboue et pourtant si poétique, jusqu'à leur rencontre et le final.

J'ai beaucoup apprécié l'histoire des deux protagonistes. Plusieurs sujets sont abordés, comme la guerre, l'honneur, la femme, la perte, l'amour, le sexe, tous sans taboue. Les descriptions ne cachent rien, sans pour autant être crues. Tout est emmené de manière poétique, bien que le récit soit dur. On ressent la dureté de ce qui se passe sans tomber dans le dramatique. Les chapitres sont courts, et l'écriture est fluide, on se laisse facilement emporter.
Cependant, j'ai été un peu déçue. Je m'attendais à une histoire d'amour comme dis dans le résumé, mais la rencontre entre les deux protagonistes est tardive, et on ne ressent pas vraiment d'amour, même pas une complicité. Seul un sentiment de confiance, une attirance est présente entre les deux, mais pas vraiment ce qu'on appellerait une romance. C'est certes tout de même une jolie relation qui s'installe entre la jeune mandchoue et le jeune officier, mais il ne faut pas s'attendre à quelque chose de très profond entre eux.
Le tout manque de profondeurs des personnages, des sentiments, surtout du côté de la jeune mandchoue. On sent qu'ils ressentent des choses fortes, mais la façon de raconter les atténue.
Cependant, ce manque de sentiments forts accentue la dureté du récit.
J'ai aussi beaucoup apprécié la fin, que j'ai trouvé très belle et cruelle.

Je ne dirais pas que les personnages sont attachants, dans le sens où j'ai eu l'impression qu'ils représentaient plus un genre de personne plutôt qu'un être unique. Mais ils sont intéressants à suivre.
Le jeune officier est celui qui m'a parut le plus "humain". C'est un banal soldat, qui a les sentiments que tout jeune soldat devait avoir à cet époque. Mais c'est ce côté banal qui rend ses sentiments si humain.
La jeune mandchoue quant à elle paraît, malgré sa jeunesse, déjà désabusée. Elle a quelques espoirs, mais il ne sont pas exprimé avec force. Ce manque de force de sentiment traduit cependant bien la désillusion, la résignation de cette jeune femme parmi tant d'autres.


En bref :
+ La plume de l'auteur, poétique et dure à la fois, une belle fin, des personnages vrais.
- L'histoire d'amour annoncée n'est pas vraiment présente, des sentiments atténués par la façon de les raconter.


Citations :
"Les femmes de joie ont la fraicheur furtive, semblable à la rosée du matin. Désabusées, elles sont les âmes sœurs des militaires. La fadeur de leur sentiment rassure nos cœurs fragiles. Issues de la misère, elles ont l’angoisse du bonheur. Damnées, elles n’osent songer à l’éternité. Elles s’attachent à nous comme des naufragés aux bois flottants. Il y a dans nos étreintes une pureté religieuse." p.87

"Le go oppose les êtres autour d'un damier mais leur donne dans la vie une confiance réciproque." p.144

"Entre la mort et la lâcheté, choisis sans hésiter la mort." p.166

"La passion des hommes tarit plus vite que la beauté des femmes." p.168

8/10

dimanche 19 mai 2013

Serial Experiments Lain par Abe Yoshitoshi


13 épisodes de 25min.

Résumé :
Jeune lycéenne renfermée et taciturne, Lain est confrontée au suicide inexpliqué d'une de ses camarades de classe. Peu de temps après, toute la classe reçoit un e-mail provenant de la disparue. Celle-ci lui annonce qu'elle est vivante dans le Wired (le Net du futur). Alors, Lain part s'y aventurer à la recherche de réponses aux phénomènes étranges qui se produisent autour d'elle.

"And you don't seem to understand..."
Mon avis :
Comment vous parlez de Serial Experiments Lain ? J'ai été intrigué et me suis procurée cet anime parce qu'une amie semblait l'apprécier et surtout parce que le coffret collector sur lequel je suis tombée par hasard à bas prix est vraiment original. Et le contenu et tout aussi original que le contenant.

Serial Experiments Lain, c'est une histoire de suicides, de lien entre réel-virtuel, et d'une jeune fille qui ne sait pas ce qu'elle fait au milieu de tout ça. On suit alors Lain, qui, pour comprendre le suicide de sa camarade, va s'aventurer de plus en plus dans le Wired, monde virtuel qu'est Internet. On la suit, mais sans vraiment la suivre. On voit ce qu'elle fait, mais sans réelles explications, ce qui donne souvent l'impression d'un personnage principal finalement très éloigné du spectateur. Et cela renforce l'incompréhension totale dans laquelle on plonge. Les premiers épisodes se passent sans qu'on n'y comprenne grand-chose, ni les faits, ni le but. Et puis, petit à petit, des éléments nous viennent en aide. On est dans cette ambiance de mystère, presque de peur aussi à voir des gens mourir, Lain changer sans la comprendre, la puissance du Wired sur le réel, ne plus distinguer le vrai du faux. C'est une ambiance vraiment bien faite, on est transporté dans cet univers cyber-punk aussi incompréhensible que fascinant. Et même si on ne comprend pas, quelque chose nous touche, ce parallèle entre le Wired et notre Net ne nous échappe pas. Et on arrive à un final où tout se révèle et se termine, mais voilà : on se pose encore quelques questions. Alors soit on regarde l'anime encore une fois, afin de comprendre ce qui prend tout à coup du sens, soit l'on demande à google de nous donner des sites de fans afin d'y voir plus clair, et s'éviter un nouveau mal de tête. J'ai d'ailleurs trouvé cette explication, épisode par épisode, que j'ai trouvé très bien :
Une édition collector vraiment bien faite. (la photo n'est pas de moi)

Ce scénario assez décousu, complexe, en rebutera plus d'un lors des premiers épisodes. Et j'aurais peut-être abandonné aussi si je n'avais pas acheté le coffret l'ambiance ne m'avait pas autant accrochée. Les graphismes sont vieux (l'anime date de 1998) mais je les aime beaucoup. Les tons de noir/violet et noir/rouge, les couleurs, cette scène commençant chaque épisode, cette voix horrible avant chaque début d'épisode "Present day, present time.", ce silence duquel se détache le bruit des touches du clavier... c'est particulier, mais efficace. Et cet éloignement avec l'héroïne, qui est comme happé par le Wired, renforce cette ambiance.

 
Les personnages sont pour la plupart mystérieux. Ils ont leurs convictions, mais on ne comprend pas de quoi ils parlent. C'est ce qui les rendra pourtant intéressant, autant aux yeux de Lain que du spectateur.
En revanche, les camarades de lycée de Lain, ses 3 amies et particulièrement Alice, sont des personnes que l'on peut qualifier de normales. Et c'est pour cela qu'au final, on s'attache autant à Alice qu'à Lain. Cette proximité du spectateur avec Alice est d'ailleurs mise en avant tout au long de l'anime, où elle ne comprend pas Lain, pour arriver à voir le final de son point de vue avant de retourner à Lain pour l'épilogue. Si Lain est le protagoniste principal, finalement, le spectateur va se sentir à la place d'Alice.
"Si personne ne se souvient de ce qui s'est passé, alors cela ne s'est jamais passé."

En bref :
Un anime dans un univers cyberpunk avec une ambiance inquiétante et mystérieuse, qui paraîtra incompréhensible mais qui est fascinant, et dont on se souvient.

8/10

samedi 18 mai 2013

Sobibor - Jean Molla


189 pages

Résumé :
"Je l'ai fait pour qu'on m'arrête.", répond Emma après avoir volé des biscuits dans un supermarché. Que se cache-t-il derrière ses mots, sa maigreur extrême, sa beauté douloureuse ? Quelle est l'origine de son anorexie : l'indifférence de ses parents, le silence, les mensonges savamment entretenus? Emma veut savoir. Emma veut comprendre. La découverte d'un vieux cahier fera bientôt surgir du passé d'épouvantables secrets.












Mon avis :
On m'avait présenté Sobibor comme un livre choquant, du moins fort. Je dois reconnaître que c'est le cas, du moins pour ce qu'on apprend sur le passé de la famille.

Lorsqu'on ouvre ce roman, on découvre Emma, jeune fille mal dans sa peau, anorexique. S'en suit une succession d'évènements dans le même ton, dont je ne me souviens que peu... Jusqu'au jour où, après la mort de sa grand-mère, Emma trouve dans ses affaires un carnet... celui de Jacques Desroches. Jacques est un français, collaborateur qui sera envoyé pour travailler à Sobibor, camp d'extermination nazi. Le récit alterne entre le mal-être d'Emma et les passages du journal qu'elle lit. Et je dois avouer que juste avant les révélations de la fin, j'ai bien eu du mal à comprendre le rapport entre l'histoire d'Emma et le journal. Ça me semblait n'être que l'histoire banale du mal-être d'une jeune fille qui plonge dans l'anorexie... certes, c'est un sujet difficile, mais j'ai eu du mal à être touché par Emma... elle m'énervait plus qu'autre chose. Peut-être est-ce parce que son âge est proche du mien et que le fait qu'elle ne cherche pas à s'en sortir m'énervait ? En tout cas, j'ai surtout pensé que c'était une histoire prétexte à trouver le carnet et que son mal-être était là pour rendre le tout plus dramatique... Mais la fin fait des liens, et c'est intéressant.
L'histoire de Jacques Descroches quant à elle est bien la partie qui m'aura le plus interpellé. On y voit comment un homme, qui n'a rien d'un assassin peut devenir un monstre pour suivre son idéal sans même s'en rendre compte, en ne voulant pas voir ce qu'il fait réellement et par vanité d'être supérieur en accomplissant sa mission. La phrase qui m'aura le plus marqué est la deuxième citation de cet article : on ressent toute l'hypocrisie, à quel point les gens peuvent se mentir pour être fier d'atteindre leur objectif. Les chiffres donnés au cours du récit sont tellement affolant que je crois que je n'en ai même pas mesuré la grandeur. J'ai repensé à La mort est mon métier de Robert Merle, comment des hommes normaux, sans désir de tuer se retrouve à exterminer des milliers de personnes sans s'en rendre compte eux-mêmes.
La fin relie donc les deux histoires, Emma et le journal. Ce face à face est dramatique et libérateur. J'ai aimé la fin, même si on ne peut avoir un "happy end" en sortant de cette histoire.

Au final, ce livre touche, et apporte une approche simple sur ce thème que sont les collaborateurs du régime nazis sans avoir à se plonger dans un long livre d'histoire ou de témoignages de guerre. C'est un bon moyen de faire découvrir cette facette de l'histoire.

En bref :
+ Le journal, le choquant de l'histoire, les liens entre Emma et le journal, le face à face final, l'écriture fluide, facilité d'accès à une facette de l'histoire.
- L'histoire d'Emma, le personnage d'Emma.


Citations :
"Qu'est-ce qu'il me voulait, ce type ? Je ne suis pas intéressante. Je suis mal dans ma peau. Je suis moche. Je n'ai rien à donner J'ai tout foiré : Julien, le lycée. Ma mort." p.14

"Ce n'est pas tant la mort de cette femme qui m'a gêné que la "manière" de Wagner. Je ne puis souffrir ces comportements qui déshonorent un être civilisé. Les nazis se sont donné une mission, ils se doivent de la mener à bien avec décence." p.100

5/10

mercredi 15 mai 2013

Jane Eyre - Charlotte Brontë


761 pages

Résumé :
Ce résumé n'est pas celui qui figure sur cette édition, mais il en disait beaucoup trop.
Jane Eyre est pauvre, orpheline, pas très jolie. Pourtant, grâce à sa seule force de caractère, et sans faillir à ses principes, elle parviendra à faire sa place dans la société rigide de l'Angleterre victorienne et à trouver l'amour... Une héroïne qui surmonte les épreuves sans perdre foie en son avenir, une intrigue où se succède mystères et coups de théâtre, une passion amoureuse qui défie tous les obstacles : le plaisir de lire Jane Eyre est toujours aussi vif. Comme elle, on veut croire que rien n'est écrit d'avance et que la vie réserve des bonheurs imprévus.










Mon avis :
Je rédige mon avis un peu tard puisque j'ai déjà fini ce roman depuis deux semaines. Mais il me reste assez de souvenirs pour vous en parler (un tel pavé, ça ne s'oublie pas si vite).

 J'ai mis deux semaines et demie à finir ce roman. Le manque de temps m'a pas mal aidé, mais je dois avouer que certains passages ont été assez pénibles à passer. J'ai globalement aimé, mais il se passe assez peu de chose au final, et forcément, il y a de nombreux passages qui s'étirent. L'intérêt pour l'histoire est là, mais cette sensation de ne pas avancer est vraiment pénible. Quand il se passe enfin quelque chose, c'est de courte durée, et l'on retombe très vite. Certains passages sont très accrocheurs, malheureusement, je garde au final une sensation de plat général. En plus, le résumé de ma version m'ayant trompé, je m'attendais à une histoire avec des mystères, où l'héroïne devait se battre pour son amour... mais, même si son enfance est difficile ainsi que sa place, je n'ai pas ressentie tant de difficulté pour elle que je m'y attendais.  Malgré tout, j'ai eu envie de finir ce roman, même si j'ai dû me forcer un peu pour certains passages. L'ambiance générale de l'époque est bien rendue, et le décor est agréable. J'ai également apprécié la fin, très fleur bleue certes, mais très jolie.

Pour ne rien arranger, Jane et Mr. Rochester sont bornés, têtus, tout ce qu'il faut pour les faire rester sur leur opinion, et donc ne pas faire avancer les choses.
Pourtant, sous ses airs de fille qui a du caractère, j'ai trouvé que Jane se laisse porter par les évènements. Elle garde ses convictions, mais je ne la trouve pas si combative que cela. Peut-être cela vient-il du fait qu'elle parle sans trop laisser paraître ses émotions, ce qui la rendu assez peu intéressante pour moi. Cependant, je l'ai trouvé suffisamment attachante pour vouloir qu'elle s'en sorte.
En ce qui concerne les autres personnages, je ne m'y suis pas trop attaché non plus.


En bref :
+ L'ambiance de l'Angleterre Victorienne, le décor décrit, envie que l'héroïne s'en sorte, des passages accrocheurs, une jolie fin.
- Une histoire longue, des personnages auxquels je ne me suis pas attachée.

Citations :
"Puis, tandis qu'elle décachetait et lisait le document, je continuai à prendre mon café : il était très chaud et j'attribuai à cette circonstance la rougeur flamboyante qui me monta soudain au visage. Quant à savoir pourquoi ma main tremblait, ou pourquoi je renversai sans le vouloir la moitié de ma tasse dans la soucoupe, je décidai de ne pas me poser la question." p.278

"Il faut donc que je me répète sans cesse que nous sommes à tout jamais séparés... et cependant, tant que je vivrai et que je penserai, je ne pourrais faire autrement que de l'aimer." p.299

"-L'empressement de l'auditeur rend plus prompte la langue de la narratrice." p.339


6/10

Lecture commune du mois d'avril du Cercle de Critiques Littéraires des Lecteurs Economes
Challenge romans cultes 4/4