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dimanche 19 mai 2013

Serial Experiments Lain par Abe Yoshitoshi


13 épisodes de 25min.

Résumé :
Jeune lycéenne renfermée et taciturne, Lain est confrontée au suicide inexpliqué d'une de ses camarades de classe. Peu de temps après, toute la classe reçoit un e-mail provenant de la disparue. Celle-ci lui annonce qu'elle est vivante dans le Wired (le Net du futur). Alors, Lain part s'y aventurer à la recherche de réponses aux phénomènes étranges qui se produisent autour d'elle.

"And you don't seem to understand..."
Mon avis :
Comment vous parlez de Serial Experiments Lain ? J'ai été intrigué et me suis procurée cet anime parce qu'une amie semblait l'apprécier et surtout parce que le coffret collector sur lequel je suis tombée par hasard à bas prix est vraiment original. Et le contenu et tout aussi original que le contenant.

Serial Experiments Lain, c'est une histoire de suicides, de lien entre réel-virtuel, et d'une jeune fille qui ne sait pas ce qu'elle fait au milieu de tout ça. On suit alors Lain, qui, pour comprendre le suicide de sa camarade, va s'aventurer de plus en plus dans le Wired, monde virtuel qu'est Internet. On la suit, mais sans vraiment la suivre. On voit ce qu'elle fait, mais sans réelles explications, ce qui donne souvent l'impression d'un personnage principal finalement très éloigné du spectateur. Et cela renforce l'incompréhension totale dans laquelle on plonge. Les premiers épisodes se passent sans qu'on n'y comprenne grand-chose, ni les faits, ni le but. Et puis, petit à petit, des éléments nous viennent en aide. On est dans cette ambiance de mystère, presque de peur aussi à voir des gens mourir, Lain changer sans la comprendre, la puissance du Wired sur le réel, ne plus distinguer le vrai du faux. C'est une ambiance vraiment bien faite, on est transporté dans cet univers cyber-punk aussi incompréhensible que fascinant. Et même si on ne comprend pas, quelque chose nous touche, ce parallèle entre le Wired et notre Net ne nous échappe pas. Et on arrive à un final où tout se révèle et se termine, mais voilà : on se pose encore quelques questions. Alors soit on regarde l'anime encore une fois, afin de comprendre ce qui prend tout à coup du sens, soit l'on demande à google de nous donner des sites de fans afin d'y voir plus clair, et s'éviter un nouveau mal de tête. J'ai d'ailleurs trouvé cette explication, épisode par épisode, que j'ai trouvé très bien :
Une édition collector vraiment bien faite. (la photo n'est pas de moi)

Ce scénario assez décousu, complexe, en rebutera plus d'un lors des premiers épisodes. Et j'aurais peut-être abandonné aussi si je n'avais pas acheté le coffret l'ambiance ne m'avait pas autant accrochée. Les graphismes sont vieux (l'anime date de 1998) mais je les aime beaucoup. Les tons de noir/violet et noir/rouge, les couleurs, cette scène commençant chaque épisode, cette voix horrible avant chaque début d'épisode "Present day, present time.", ce silence duquel se détache le bruit des touches du clavier... c'est particulier, mais efficace. Et cet éloignement avec l'héroïne, qui est comme happé par le Wired, renforce cette ambiance.

 
Les personnages sont pour la plupart mystérieux. Ils ont leurs convictions, mais on ne comprend pas de quoi ils parlent. C'est ce qui les rendra pourtant intéressant, autant aux yeux de Lain que du spectateur.
En revanche, les camarades de lycée de Lain, ses 3 amies et particulièrement Alice, sont des personnes que l'on peut qualifier de normales. Et c'est pour cela qu'au final, on s'attache autant à Alice qu'à Lain. Cette proximité du spectateur avec Alice est d'ailleurs mise en avant tout au long de l'anime, où elle ne comprend pas Lain, pour arriver à voir le final de son point de vue avant de retourner à Lain pour l'épilogue. Si Lain est le protagoniste principal, finalement, le spectateur va se sentir à la place d'Alice.
"Si personne ne se souvient de ce qui s'est passé, alors cela ne s'est jamais passé."

En bref :
Un anime dans un univers cyberpunk avec une ambiance inquiétante et mystérieuse, qui paraîtra incompréhensible mais qui est fascinant, et dont on se souvient.

8/10

vendredi 3 mai 2013

One Piece Z par Tatsuya Nagamine



1h47

Résumé :
Z, un ancien amiral de la Marine, débarque avec son équipage sur une île du Nouveau Monde. Le but de leur voyage : dérober un minerai renfermant une énergie phénoménale capable de rivaliser avec la puissance des armes antiques. Mais Z et ses acolytes ont un autre objectif : l’extermination totale des pirates de toutes les mers du monde. Alors qu’il navigue dans les eaux du Nouveau Monde, l’équipage au chapeau de paille va croiser la route du terrible Z.
Mais ce n’est pas le seul danger que vont devoir affronter Luffy et ses compagnons : leur vieil ennemi Aokiji et la Marine sont également sur leurs traces. Le sort du Nouveau Monde est désormais entre leurs mains et une bataille d’une ampleur sans précédent est sur le point d’éclater !











One Piece et moi, c'est une grande histoire d'amour depuis plusieurs années déjà. J'ai toujours aimé les bateaux, les pirates, les combats, les graphismes particuliers, alors il y avait de quoi me séduire. C'est ainsi qu'après un partiel, diront nous, plutôt laborieux, nôtre joyeuse troupe de japonisant avait prévu d'aller voir l'avant-première du film One Piece Z (en vostfr pour faire ça bien). Et par chance, j'ai même gagné ma place. Que demande le peuple ?
Je tenais donc à vous faire un avis sur ce film, tout à fait subjectif puisque point de vue d'une fan, mais avec des arguments pour vous pousser à l'aventure !
Et mon premier argument sera : une amie qui n'aimait pas est venue le voir avec nous, et à la fin, elle a décidé de se lancer dans la série. Grand point positif non ?

Mon avis :
Ainsi donc, ce film a comblé mes espoirs. Les films d'animations d'une série d'animation à succès, ce n'est jamais très bien vus. C'est surtout commercial il est vrai. Et pour One Piece, ça n'y a pas échappé. Seulement, le film One Piece Strong World et One Piece Z, ils en valent vraiment le coup. Déjà, parce qu'ils sont supervisés par l'auteur du manga lui-même, et forcément, il tient à ce qu'on ne massacre pas son œuvre. Et ça se voit.

On va commencer par l'histoire. Elle m'a beaucoup plus. C'est assez simpliste dans le fond (on rencontre le méchant, il nous vole un truc alors on va lui casser la tête pour le récupérer, et entre temps on rencontre des gens qui veulent de l'aide pour stopper ce méchant), mais je n'ai pas eu une impression de bâclé ou de manque d'information. C'est un film, donc forcément l'histoire est assez courte et peu développée, et je pense que ça aurait pu donner quelque chose de vraiment génial en approfondissant tout ça, mais c'est tout de même plaisant à suivre. L'implication de la marine, d'Aokiji, la relation avec le nouveau monde, tout ça fait que le film s'encre bien dans l'univers de One Piece, comme s'il faisait partie de l'histoire originale. Cette forte relation avec l'histoire originale en revanche, fait que ce film est surtout destiné à ceux qui suivent la série, sans quoi pas mal de choses risque d'être un peu difficile à comprendre.
Ce que j'ai trouvé dommage en revanche, ce sont les combats, peu nombreux et rapides. Les combats finaux sont vraiment rythmés, mais trop courts à mon goût. Ensuite, le fan-service est vraiment très présent. Peut-être un peu trop. Je crois que ça n'a pas déplut, mais ce n'était peut-être pas l'endroit pour en mettre autant... et puis, la tenue de combat de Robin, qui est carrément en sous-vêtements, c'est quand même un peu abusé...
Malgré ces quelques points noirs (gris), Oda a bien réussi le scénario pour un film si court. La fin en particulier est vraiment belle et émouvante, la musique qui l'accompagne est restée dans nos têtes. Et surtout, puisque c'est un bon film de One Piece, c'est drôle !

En ce qui concerne les personnages, il est vrai qu'ils sont vraiment peu développés. À part Z, soit il y a des personnages que l'on connaît déjà et sur lesquels nous n'avons pas besoin de précision, soit il y a des personnages qui sont là pour servir le fond de l'histoire (notamment Aïn et Bins).
Cependant, Z est vraiment attachant, il n'est pas méchant juste pour être méchant. On apprend son histoire et on a envie de l'aider plus que de le blâmer. J'ai beaucoup aimé ce méchant qui n'en est pas vraiment un.
Pour ce qui est des personnages que l'on connait déjà, pas de soucis, puisque l'auteur du manga lui-même a supervisé le film, ce sont exactement les même que dans la série. Aokiji nous devient bien sympathique d'ailleurs (et quel talent de chanteur).

Pour ce qui est des graphismes, je sais que celui particulier de One Piece ne plait pas à tout le monde. Mais moi, je les trouve très bien. Certains plans en style "dessin" sont vraiment beaux. J'ai adoré, pendant le combat final de Zoro, l'effet arrière-plan dessiné en contraste avec l'animation de Zoro en pleins combat en premier plan.
On est encore une fois surpris par les tenues de nos héros, l'auteur a encore une fois laissé son imagination délirante prendre le dessus... surtout pour Franky... J'ai beaucoup aimé mine de rien, surtout Zoro, a qui les lunettes vont bien ;)
En revanche, il est vrai que bien que le premier plan soit soigné, quand des personnages sont en arrière-plan, ils ressemblent plus à une bouilli de couleurs qu'à des personnages... mais bon, ce n'est pas embêtant.

En bref :
+ Drôle ! , l'histoire qui entre parfaitement dans l'univers de One Piece,  la fin, le méchant Z, les personnages respectés, la chanson "Ocean Guide", les plans en style dessins, le fan service :)
- ... Fan-service un peu trop exubérant, combats un peu rapides, difficulté de compréhension pour ceux qui ne suivent pas la série, des nouveaux personnages pour faire jolis, animation des personnages en arrière-plan peu soignée.

Vous allez sûrement me dire que j'ai trouvé pas mal de points négatifs pour un film que je dis avoir adoré : Et bien oui, mais j'y m'y attendais. Après tout, ce n'est qu'un film d'1h47 qui ne fait pas partie de l'histoire principale. Et donc, en oubliant ces quelques défauts auxquels je m'attendais, il m'a bluffé. Et en tant que fan, ce fut un plaisir de retrouver cet univers.

10/10

vendredi 15 février 2013

Fingersmith par Aisling Walsh



3h

Résumé :
Londres, 1862. À la veille de ses dix-huit ans, Susan Trinder, l'orpheline de Lant Street, le quartier des voleurs et des receleurs, se voit proposer par un élégant, surnommé Gentleman, d'escroquer une riche héritière. Sue devra alors rester auprès de Maud, orpheline elle aussi, élevée dans un lugubre manoir par son oncle, collectionneur de livres d'un genre tout particulier. Celle-ci entrera à son service afin de la convaincre d'épouser Gentleman, mais les deux jeunes filles finiront par s'attacher l'un à l'autre.

Mon avis sur le livre








Mon avis :
Je suis absolument incapable non seulement d'avoir un avis à peu près objectif, mais aussi totalement incapable de faire un avis sur le film en lui-même en imaginant ne pas avoir lu le livre avant. Je vais donc faire un avis sur cette mini-série (2 épisodes d'1h30) en tant qu'adaptation du livre de Sarah Waters.

L'adaptation du livre :
J'avais adoré le livre Du bout des doigts de Sarah Waters, alors j'espérais vraiment beaucoup de ce film. Mais celui-ci n'a pas satisfait mes attentes. Oh non, il a fait bien mieux que cela !

L'histoire du film respecte extrêmement bien celle du livre. Je me revoyais tourner les pages du livre à mesure que l'action se déroulait sous mes yeux, ravie. Forcément tout n'a pas pu être repris, le roman comptant 752 pages, mais on s'en aperçoit peu car l'essentiel est gardé. Seulement une ou deux petites choses sont légèrement détournées par rapport à l'histoire, mais sans grande importance, avec plaisir même. spoiler Maud à tendance à sauter un peu sur Susan après leur première fois, mais il fallait bien que les amoureuses se touchent un peu. Ce sera du genre "on fait l'amour" plutôt que "je te dis de me faire l'amour en mettant tes mains partout sur moi", pas très divergent par rapport aux conséquences. /// Pour comparer, ce film serait une version abrégée du roman, n'enlevant rien au charme de l'histoire. Le premier épisode se termine comme la première partie du roman, ce qui est très bien fait car c'est à ce moment que tout bascule et la coupure laisse le spectateur dans un état d'incompréhension comme le livre l'avait fait, le laissant ainsi un peu se poser des questions et de se remettre des révélations avant d’enchaîner sur la suite. J'ai eu peur sur le coup, car la première partie du livre ne représente qu'un tiers de celui-ci, il fallait donc faire les 2/3 du livre dans le même temps. Mais finalement, tout marche très bien, je me suis laissée emporter sans sensation d'accélération ou de fin bâclée. Le rythme est très bien soutenu et l'action s'entretient tout au long du film, ainsi je n'ai pas vu le temps passer.
Seul petit point négatif (mais je chipote), spoiler au tout début, Susan nous présente son enfance et Maud la sienne. Hors, faire parler Maud laisse fortement supposer qu'elle sera narrateur à un moment du film, ce que l'on n'est pas censé savoir avant la moitié de la série. ///

Les personnages m'ont absolument ravie. J'ai été surprise de voir à quel point les acteurs correspondaient si bien à leur personnage, physiquement. Ils sont encore mieux que dans mon imagination (par exemple Mme. Sucksby, je m'imaginais une dame à l'air un peu sévère, hors ici elle a un visage vraiment sympathique qui colle très bien à ce qu'elle est.). Et Maud. Je suis tombée amoureuse au premier regard. Elle est absolument magnifique ! J'ai cependant eu un peu de mal avec Sue, je m'imaginais beaucoup plus une jeune fille aux cheveux plus clairs et au visage enfantin, mais il est vrai qu'elle a tout de même 20 ans, donc malgré la différence d'interprétation entre moi et le réalisateur, je dois dire que l'actrice qui incarne Sue correspond très bien à son personnage.
Si physiquement les acteurs vont à ravir avec leur personnage, leur interprétation est toute aussi bonne. La joie, la tristesse, la douleur, la folie, le personnage un peu simplet, le personnage fourbe, tout est très bien joué. J'y ai vraiment vu les personnages du roman, comme si il prenait vie devant moi. Et j'ai beaucoup aimé retrouver les personnages si vivants et intéressants que j'avais adoré dans le roman.

Pour englober le tout, les décors, costumes ect... sont vraiment bien choisis. Le château où vivent Maud et son oncle a un aspect oppressant, Lant Street au milieu des pauvres nous fait ressentir le malheur et la pauvreté ambiante, spoiler l'ambiance au sein de l'asile ne m'a pas du tout donné envie de m'y retrouver ///, je me suis bien sentie dans les lieux du livre, dans l'ambiance qui s'en dégage. Les personnages et l'histoire en sont rendus très crédibles.

En bref :
+ L'histoire est très bien reprise comme un texte abrégé, la coupure est bien choisis, les personnages sont à la fois bien représentés et bien interpréter, les ambiances sont très bien rendues, on se laisse emporter sans sentir la longueur. Gros bonus qui a joué chez moi, Maud est MAGNIFIQUE !
 - De légères bifurcations par rapport à l'œuvre originale, mais rien de très important en fait car elles m'ont plus.
10/10
challenge regarde ce que tu lis 2/7

mardi 12 février 2013

L'Imaginarium du Docteur Parnassus par Terry Gilliam



2h02

Résumé :
Avec sa troupe de théâtre ambulant, " l'Imaginarium ", le Docteur Parnassus offre au public l'opportunité unique d'entrer dans leur imagination en passant à travers un miroir magique. Mais le Dr Parnassus cache un terrible secret. Mille ans plus tôt, ne résistant pas à son penchant pour le jeu, il parie avec le diable, Mr Nick, et gagne l'immortalité. Plus tard, rencontrant enfin l'amour, le Docteur Parnassus traite de nouveau avec le diable et échange son immortalité contre la jeunesse. A une condition : le jour où sa fille aura seize ans, elle deviendra la propriété de Mr Nick. Maintenant, il est l'heure de payer le prix... Pour sauver sa fille, il se lance dans une course contre le temps, entraînant avec lui une ribambelle de personnages extraordinaires, avec la ferme intention de réparer ses erreurs du passé une bonne fois pour toutes...






Mon avis :
Si je devais décrire mon impression en quelques mots, je dirais que ce film est complexe et particulier.

De l'imagination, il en faut quand on regarde ce film. Malgré une trame de base, que je n'ai compris qu'à plus de la moitié du film, on a l'impression que tout part un peu n'importe où, sans raison et sans point précis. J'ai eu du mal à suivre le scénario. Mais ce n'est peut-être pas l'aspect le plus important du film. Je ne me lancerais pas dans une théorie sur interprétation du film, mais c'est bien là un aspect, il faut un peu d'imagination créer sa propre interprétation au film. Et pour un film sur l'imagination, ce n'est pas si mal trouvé. Je ne sais pas si l'aspect complétement décousue du scénario est voulu ou non, mais toujours est-il qu'on est bien forcé à faire marcher notre imagination si l'on veut retirer quelque chose de ce film, on doit se laisser happer par cet univers totalement décalé.

Les personnages ont l'air d'avoir des choses à raconter, mais on en sait finalement peu sur eux. Je les ai malgré tout appréciés, ils m'ont suffisamment touché pour que je veuille les voir s'en sortir. Les acteurs jouent vraiment bien leur personnage. Le plus intriguant est Tony, on découvre ses différents visages au fil du film, et le fait que les acteurs changent pour interpréter son rôle (même si cela est dû au malheureux décès de l'acteur qui jouait son rôle avant la fin du tournage) est intéressant pour marquer ses différentes facettes. Ce changement m'a cependant un peu perturbé, mais cela est plus dû au foutoir de l'histoire.

Ce qui m'aura le plus plût, ce sont les passages dans l'imaginarium. On entre dans l'imagination des gens, c'est magique, loufoque et un émerveillement à la fois. Malheureusement, j'ai trouvé ces passages assez peu présent, j'aurais aimé que l'action du film se déroule plus dans l'imaginarium.

En bref :
+ Un imaginarium absolument beau qui nous fait rêver, des personnages sympathique, un univers décalé intéressant, un film qui force notre imagination.
- Un scénario à l'aspect complétement décousue, une difficulté à suivre importante, sans efforts d'interprétation et d'imagination le film ne rime à rien.

5/10

samedi 19 janvier 2013

PS : I love you par Richard LaGravenese


2h06

Résumé :
Holly et Jerry sont un couple amoureux menant une vie parfaite. A la suite de la mort soudaine de Jerry, Holly sombre dans une dépression. C'est alors qu'elle reçoit une lettre, la première d'une série de dix, rédigées par Jerry avant sa mort. Ces lettres, agencées tel un jeu de piste, lui donnent des instructions de choses à faire pour, à terme, tourner la page et enfin réapprendre à vivre.


Mon avis sur le livre









Mon avis :
Le film :
PS : I love you est l'adaptation du roman éponyme de Cecelia AhernEt malheureusement, j'ai été bien loin de l'engouement que j'ai ressentie pour le livre.

Il est difficile de donner un avis sur le film en lui-même en omettant le livre, mais je vais tenter de vous dire pourquoi je pense que même si je n'avais pas lu le livre avant, je n'aurais pas aimé ce film.
Tout d'abord, l'histoire est vraiment confuse, et la trop grande rapidité avec lequel les évènements s'enchaînent n'aide vraiment pas à comprendre ce qui se passe. Bien que le film dure 2h, cela ne suffit vraiment pas à exposer clairement l'histoire. Le début est trop long, aurait pu être écourté. On y voit Holly et Gerry s'engueuler et se réconcilier pendant 20 longues minutes. Or, on aimerait beaucoup entrer dans l'histoire, c'est à dire celui d'une jeune femme en deuil qui va recevoir des lettres de celui qu'elle aimait et essayer de se reconstruire. Malheureusement, après ce début long et peu intéressant, de trop nombreux flash-back nous ramène à l'époque où Gerry était encore vivant, si bien qu'on le voit sur plus de la moitié du film. J'ai eu plus l'impression de regarder une rétrospective du temps que Holly et Gerry ont passé ensemble plutôt que l'histoire d'une jeune femme qui essaie de réapprendre à vivre. D'ailleurs, si quelqu'un prend le film en cours, il y verra sans doute un banale jeune femme qui veut se trouver un amoureux, pas une femme qui tente de se reconstruire.

Les personnages quant à eux sont plats. Les personnages secondaires sont là pour faire jolie et avancer l'histoire, aucun ne m'a touché ou même intrigué.  Holly quant à elle ne paraît pas vraiment bouleversé. On sent l'amour qu'elle porte à Gerry, on sent qu'il lui manque, mais ça manque de profondeur, à cause de l'histoire qui reste trop en surface sans doute. Le personnage qui m'a le plus touché, que j'ai senti le plus vivant, c'est Gerry. On ressent vraiment l'amour qu'il a pour sa femme, et qu'il est toujours là pour la soutenir. Sa forte présence s'explique par le fort lien qui l'unissait à Holly. Les nombreux souvenirs de Holly, où Gerry apparaît, sont les moments les plus forts du film.


En bref, PS : I love you est un film devant lequel je me suis plutôt ennuyée car il est long et l'histoire reste trop en surface. Et même si les nombreux flash-back nous décrivent la belle histoire d'amour du passé, le présent, qui est censé être l'intrigue du film, est inintéressant, et la jeune femme qui tente de se reconstruire n'est pas présente.

Citation :
"-Mais qu'est-ce que vous voulez vous les femmes !
-Je vais te le dire, mais il faut que tu promette de ne pas dire que ça vient de moi, c'est un secret, c'est sacré.
-C'est un secret sacré.
-On a absolument aucune idée de ce que l'on veut."


L'adaptation du livre :
Le livre de Cecelia Ahern m'avait beaucoup plus. Cependant, cette adaptation a été une totale déception.

Côté scénario, on sent une volonté de suivre le fil du livre tout en adaptant et en modifiant pas mal de scène, si bien que ça ne ressemble plus vraiment à l'histoire du livre. Le film commence sur une scène entre Gerry et Holly qui dure une éternité, puis l'enterrement, là où le livre commençait sur une femme seule et perdue. Et il y a une grande différence tout le long des deux œuvres. Dans le livre, Gerry est présent car l'héroïne pense à lui, mais elle est bien seule. Dans le film, des flash-back incessants nous montrent la vie d'Holly à l'époque où Gerry était encore là, si bien qu'on suit très peu son deuil, et quand à la fin du film Holly annonce que cela fait 1an depuis la mort de son mari, on y croit peu. J'ai préféré le livre, qui arrive à nous faire sentir l'amour que Gerry et Holly avait l'un pour l'autre sans le mettre trop en avant par rapport à la reconstruction de Holly.

La famille et les amis de Holly sont trop peu présents dans le film, alors que dans le livre, ils sont vraiment une grande aide pour que Holly surmonte son malheur. Dans le film, deux amourettes vont lui remonter le moral (c'est bien connu, pour oublier un homme, prends-en un autre.), Holly n'attend pas que son cher et tendre lui dise de ne pas hésiter à tomber amoureuse à nouveau.

La Holly du film à peu de chose à voir avec celle du livre. On ressent une différence de caractère, et une grande différence dans ces actes. Pour reprendre ce que je dis plus haut, dans le livre, Holly s'en veut d'oser penser qu'un homme est beau, alors que dans le film, ça n'a pas l'air de la gêner de se faire "réconforter" par un bel homme qui lui fait de l'œil...


En bref, une adaptation qui passe malheureusement à côté de l'histoire. Moins de flash-back et plus de Holly seule cherchant à se reconstruire aurait peut-être donné quelque chose de meilleure. Malheureusement, ce film ressemble à une banale romance inintéressante là où le livre avait su me toucher.

4/10

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